En décembre 2015, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2250 sur "les jeunes, la paix et la sécurité". Il a sollicité des études de cas mondiales sur les contributions des jeunes à la consolidation de la paix et à la résolution des conflits à l'intérieur de leurs frontières nationales. La Côte d'Ivoire a été choisie comme étude de cas parce que plus de 3 (trois) sur 4 (quatre) individus se déclarent âgées de moins de 35 ans. Depuis plus de vingt-cinq ans, la jeunesse ivoirienne a joué un rôle actif dans les crises sociopolitiques et militaires successives que le pays a traversées. La crise a atteint son paroxysme lors de l'épisode post-électoral sanglant de 2010-2011. Depuis, la démocratie est en péril en raison de la persistance des fractures et des clivages sectaires dans la société ivoirienne, alimentant un conflit latent. Les jeunes sont exposés à la manipulation des dirigeants politiques, ce qui renforce les difficultés qu'ils rencontrent pour s'engager civiquement dans une action collective démocratique.
Le 2 septembre 2023, le Forum Débat Jeunes a contribué à une réalisation importante dans l'avancement des valeurs et pratiques démocratiques en dirigeant une équipe de chercheurs pour collecter des données électorales qui servent de mécanisme de retour d'information pour affiner et améliorer le système démocratique ivoirien. L'équipe a recueilli 575 questionnaires d'enquête dans la capitale, Abidjan. L'objectif était d'obtenir méthodiquement une analyse des données reflétant les choix électoraux, les valeurs, les attitudes et le comportement des jeunes et de mettre en lumière les tendances dans le sentiment des jeunes électeurs dans l'espoir de comprendre les attentes de l'électorat jeune, aidant ainsi à la prise de décision fondée sur des données.
L'âge des répondants et/ou personnes sondées varie de 18 à 77 ans, avec un âge moyen d'environ 35 ans. La répartition par âge montre un électorat relativement jeune, ce qui peut avoir une incidence sur les préférences électorales et l'engagement politique.
L'ensemble des données comprend des répondants de divers groupes ethniques, les groupes les plus importants étant Les AKAN (256 répondants), Les MANDE (176 répondants) et Les GOUR (82 répondants). Cette diversité des origines ethniques peut s'avérer cruciale pour comprendre le comportement électoral, car l'appartenance ethnique influence souvent les préférences et les affiliations politiques.
Il y a 375 répondants masculins et 199 répondants féminins. Cette répartition par sexe suggère la nécessité d'analyser les préférences de vote et les opinions séparément pour les hommes et les femmes afin de comprendre toute différence de comportement politique fondée sur le sexe.
Le graphique montre le nombre de répondants pour chaque groupe religieux. La religion, tout comme l'appartenance ethnique et le sexe, est un facteur essentiel qui peut influencer le comportement, les préférences et les affiliations politiques des électeurs. L'analyse de la relation entre l'appartenance religieuse et les préférences électorales peut fournir des perspectives intéressantes sur la dynamique politique de l'électorat.
Le graphique montre le nombre de répondants pour chaque catégorie de fréquence des repas quotidiens. Cet aspect des données peut indiquer le statut socio-économique, qui peut influencer le comportement électoral et les préférences politiques. Comprendre la relation entre les facteurs socio-économiques, tels que le nombre de repas par jour, et les habitudes de vote pourrait fournir des informations précieuses sur les besoins et les préoccupations de l'électorat.